Nominations dans les ambassades : Le Gouvernement envisage des réformes pour corriger certaines insuffisances
De nombreuses préoccupations ont été soulevées ces derniers mois, en ce qui concerne les nominations du personnel dans les missions diplomatiques et consulaires du Burkina Faso à l’étranger.
En effet, des syndicats ont dénoncé des nominations de complaisance ou encore des nominations d’agents qui ne répondent pas forcément aux profils demandés, pour occuper certains postes au niveau de nos ambassades à l’étranger. Cela a créé une crise de confiance entre des syndicats et le Gouvernement et des divergences entre les trois syndicats eux-mêmes.
Afin d’apaiser le climat social et aplanir les divergences, le Premier ministre, Albert Ouédraogo, a réuni autour de la table, toutes les parties concernées par la question, à savoir les ministères en charge des Finances, des Affaires étrangères et du Commerce et les trois organisations syndicales que sont le Syndicat autonome des agents du ministère des Affaires étrangères (SAMAE), le Syndicat autonome des agents du Trésor (SATB), le Syndicat national des agents du ministère de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (SYNAMICA).
A l’issue de la concertation, le Ministre en charge du Commerce, Abdoulaye Tall, a laissé entendre que les deux parties se sont accordées et ce, conformément aux vertus du dialogue prôné par les partenaires sociaux et par le Gouvernement.
« Nous sous sommes accordés que les nominations qui ont été faites sont conformes à la loi. Elles seront appliquées, parce que conformes à la loi et qu’elles ont été décidées par l’instance appropriée pour le faire », a-t-il ajouté.
Néanmoins, a affirmé le ministre, il a été convenu de la nécessité de conduire certaines réformes dans ce domaine, pour prendre en compte les préoccupations qui ont été soulevées et pour plus d’efficacité et d’efficience dans les missions diplomatiques et consulaires.
Il s’agit de relire le décret portant classification et organisation-type des missions diplomatiques et consulats généraux du Burkina Faso à l’étranger, pour corriger un certain nombre d’insuffisances, d’élaborer un Code spécifique d’éthique et de déontologie, et de mener une enquête de moralité, avant d’envoyer tout agent dans une ambassade, aux fins de représenter dignement le Burkina Faso.
« Il faut rappeler que les compatriotes qui sont envoyés dans nos missions diplomatiques et consulaires y sont en mission pour l’intérêt du peuple burkinabè, pour l’intérêt de notre pays et c’est ce qui doit prévaloir en toute circonstance. Il y a des actions à mener pour qu’on aille vers la perfection et nous nous sommes tous engagés à cet effet. Nous saluons l’esprit du dialogue, du consensus et de compromis qui a prévalu lors de cette rencontre », a déclaré Abdoulaye Tall.
Le porte-parole des trois organisations syndicales, Nifabèbè Arthime Kambiré, Secrétaire général du SYNAMICA, a abondé dans le même sens.
« Nous nous sommes accordés. C’est l’intérêt du Burkina Faso qui doit prévaloir au-dessus de nos intérêts individuels », a-t-il souligné.
Et M. Kambiré de poursuivre : « Des engagements ont été pris pour résoudre les préoccupations qui ont été posées sur la table. Nous sommes d’accord avec ces propositions qui ont été formulées. Nous osons croire que, dans les jours à venir, l’autorité va travailler à mettre effectivement en œuvre ces recommandations. C’est seulement la mise en œuvre de ces propositions qui va permettre d’avoir un climat apaisé au niveau des trois ministères concernés par la question ».
DCRP/Primature