Mise en œuvre du PNDES : D’importants acquis enregistrés en 2019, malgré un environnement national difficile
Il est ressorti des travaux que malgré un environnement national particulièrement difficile, le PNDES a présenté des motifs de satisfaction en 2019, notamment au plan économique où l’on a enregistré un taux de croissance de 5,7%, et dans bien d’autres secteurs. La cérémonie d’ouverture de cette rencontre a été présidée par le ministre de l’Economie, des Finances et du Développement, Lassané Kaboré, représentant le Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré, actuellement en visite de travail dans la région des Cascades.
La mise en œuvre du Plan National de Développement Economique et Social (PNDES) en 2019 s’est déroulée dans un environnement national particulièrement difficile, marqué par l’accentuation des attaques terroristes, avec leurs effets dépressifs sur l’investissement dans différents secteurs d’activités, et par la poursuite des revendications sociales.
C’est l’une des conclusions auxquelles est parvenu le Comité national de pilotage du PNDES, dont la tenue a été décalée en raison du contexte national et international marqué, au cours de ce premier semestre de l’année, par la pandémie de la Covid-19.
Cet exercice visait à apprécier, entre autres, les performances réalisées en 2019 et cumulativement au cours des quatre premières années de mise en œuvre du référentiel de développement burkinabè.
Selon le ministre de l’Economie, des Finances et du Développement, Lassané Kaboré, représentant le Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré, malgré cet environnement difficile, « le Burkina Faso résiste et continue sa marche vers le progrès ».
A son avis, au cours de l’année écoulée, les efforts déployés dans le cadre de la mise en œuvre du PNDES, ont permis d’engranger d’importants acquis.
Au titre de ces acquis, il a informé que l’économie nationale s’est montrée résiliente, car elle a vu le renforcement de la viabilité macroéconomique, traduite par la réduction du déficit budgétaire à 3% du PIB, contre 4,9% en 2018 et par une croissance économique de 5,7%, troisième plus forte croissance au niveau de l’UEMOA, après le Bénin et la Côte d’Ivoire qui ont tous les deux connu une croissance de 6,9%.
Comme acquis, le ministre a relevé que pour consolider le développement du capital humain, le gouvernement a poursuivi la construction et l’équipement des Centres de santé de différents ordres, des infrastructures scolaires, d’éducation et de formation.
Le ministre a également cité le sous-secteur de l’enseignement supérieur qui a bénéficié de nombreuses infrastructures et a connu le début des enseignements dans les nouveaux Centres universitaires de Banfora et de Ziniaré.
Outre l’équipement, le ministre a ajouté que des réformes qu’il a qualifiées « d’importantes et indispensables » pour le développement du capital humain, ont connu des avancées en 2019.
Ainsi, à ce titre, il a mentionné le lancement de l’opérationnalisation progressive de la gratuité d’accès aux services et produits de contraception moderne, la réforme de la politique tarifaire de l’eau en milieu rural et semi-urbain, ainsi que l’opérationnalisation du Centre des opérations de réponses aux urgences sanitaires (CORUS) « dont l’apport à la riposte contre la Covid-19 est évident ».
D’autres motifs de satisfaction ont été relevés par le ministre quant aux résultats en faveur de la transformation des bases productives de notre économie, en vue de la création massive d’emplois décents.
En matière d’industrie, avec l’inauguration de l’usine d’égrenage de coton bio à Koudougou, il a fait savoir que de nombreux autres projets industriels sont en bonne voie de démarrage.
« En matière agricole, le résultat qui récompense le plus nos efforts est celui de la création des emplois agricoles, avec 120 294 emplois créés en 2019, pour une cible de 80 000. Les acquis engrangés au cours de l’année en matière d’infrastructures routières, d’énergie et de TIC et qui se consolident, au regard des nombreux travaux en cours, sont d’ampleur telle qu’à moyen terme, le sous-équipement du pays serait nettement amoindri », a-t-il ajouté.
Malgré ces acquis non exhaustifs, de nombreuses difficultés sont ressorties au cours de la mise en œuvre du PNDES en 2019.
Il s’agit du déblocage tardif des ressources du budget de l’Etat au profit de certaines structures, la multiplication des grèves dans plusieurs secteurs de la Fonction publique et la poursuite des attaques terroristes, occasionnant des réaménagements budgétaires ayant perturbé l’exécution du budget 2019, la faiblesse des capacités de certaines Maitrises d’ouvrage déléguées pour exécuter les projets et la défaillance de certaines entreprises adjudicataires de marchés publics.
DCRP/Primature